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Expertlead à l’écoute des biotechs

Une matinée parmi les jeunes acteurs des biotechs de demain

ExpertLead s’est déplacé dans le 12e arrondissement de Paris parmi les étudiants de l’école Sup’Biotech. Voilà ce que nous avons vu et entendu : « Veni, vidi alors on publie.» Organisée à l’Auditorium FCBA (Paris 12e) la conférence de l’école Sup’biotech avait pour thème « Biotechnologies à la française : pari réussi ? ». Les étudiants présents (essentiellement des 4e et 5e année) ont pu écouter plusieurs professionnels ainsi que des anciens élèves autour de sujets comme l’innovation, le financement et l’entrepreneuriat. Pour démarrer cette matinée, Joachim Eeckhout, co fondateur de LaBiotech Group ainsi que du site web d’actualité des biotechs, Labiotech.fr a présenté un aperçu rapide de son tour de France à vélo des Biotechs. Cet ancien étudiant de Sup’biotech est parti à la rencontre des chefs d’entreprises des laboratoires de biotechnologies. Jeune et ambitieux, ce jeune entrepreneur, source d’inspiration pour les étudiants présents dans l’amphithéâtre, s’est rapidement vu poser la question fatidique de son business plan car s’il y a bien quelque chose de primordial, même lorsqu’on intervient dans le monde du vivant, c’est de savoir comment créer de la valeur. A ce propos, Philipe Grand, associé chez Ernst and Young (EY), s’est efforcé de démontrer que la France n’était pas si mal placée dans le classement international des biotechnologies. Exemple à l’appui : 20 milliards € de chiffre d’affaires en 2013 pour les biotechs françaises, évolution positives des bénéfices, 4 milliards € levés en 2013. Philipe Grand a souligné plusieurs fois l’importance du business plan pour faire progresser la valeur des biotechs de demain. Les points à retenir : renforcer l’esprit d’entreprise chez les jeunes diplômés, ne pas négliger le concept de la « plateforme de recherche » plutôt que « développer, produire et commercialiser un médicament », inciter la recherche collaborative, etc. Denis Lucquin, fondateur de Sofinnova premier fonds de capital-risque français spécialisé depuis 6 ans maintenant dans les sciences du vivant, a pour sa part poursuivi dans le même sens en indiquant: « Si vous êtes intéressés par la biotechnologie et que vous ne connaissez rien à la bourse, c’est une lacune importante, à bon entendeur « salut », je ne sais pas où sont les responsables de l’école. ». On ne peut être plus clair : les étudiants doivent désormais lire Investir et s’intéresser aux courbes du CAC40. Pour lui, l’écosystème français bien que fragile est envié en Europe : les fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI), fonds communs de placement à risque (FCPR), crédit d’impôt recherche (CIR), le régime jeune entreprise innovante (JEI) et la banque publique d’investissement sont d’autant de leviers d’actions mis à disposition pour les entrepreneurs. Bien qu’il montre l’importance de notre écosystème, Denis Lucquin pense que d’ici 5 ans, ce n’est pas la France qui doit être sur la plus haute marche du podium mais l’Europe. Par ailleurs, il a fait remarquer qu’il est crucial d’être bilingue anglais. Après cette entrée en matière, axée très business, 3 anciens élèves sont venus partager leur expérience professionnelle. Quelque chose de plus concret pour les étudiants présents. Toutefois, en écoutant ces jeunes actifs, les mots « finances », « audit » reviennent souvent dans leurs propos. Ils ont tous souligné que l’école a su leur apporter l’expertise et la spécialité biotechs, nécessaires pour être pertinent dans leur poste aujourd’hui.

Enfin, la conférence s’est terminée par une table ronde autour de l’innovation grâce à 4 professionnels dont deux industriels. Selon eux, il faut savoir s’affranchir des orthodoxies en place, comprendre les tendances du marché, comprendre quelles sont les discontinuités et essayer de capter les besoins non exprimés des clients. On avait plus l’impression d’être entourés d’étudiants en école de commerce que d’être immergé dans une école scientifique, signe que les temps changent.

Finalement pour gagner le pari des biotechnologies, ces jeunes étudiants doivent mettre un pied dans le monde de la finance, de l'entrepreneuriat et donc du business. 9000 professionnels travaillent dans le monde des Biotechs. Avant d’intégrer les nouvelles recrues dans les prochains mois, le mot d’ordre pour ces jeunes me paraît clair. Créer, innover mais n’oubliez pas de penser business.

Ecrit par l'équipe d'ExpertLead

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